41-B – La vie à Sainte-Anne en 1944

Publié le par Pierre Pétour

Interview de M. Alain TELLIER du 04/07/2006

 

 

1 – Les Allemands préparent le débarquement

 

(N.B. : la baie présentant un relief adéquat pour un débarquement, les Allemands furent informés que le débarquement des alliés devait avoir lieu dans la baie du Mont-Saint-Michel, voici comment il s’y préparèrent).

 

Un canon de fort calibre fut installé au lieu-dit «la calle» quatre mois avant le débarquement des américains en Normandie.

 

Un champ de mines fut également créé à mi-grève ce qui empêcha la pêche à pied dans ces parages.

 

Des rangées de fils de fer barbelés furent installées dans la grève parallèlement à la digue.

 

De chez Madeleine Beaudoin jusqu’à la cale de Sainte-Anne furent créés des nids de mitrailleuses, tous les 50m environ. Ils furent creusés dans la digue. L’emplacement de certains est encore visible de nos jours

 

Des poteaux, nommés « asperges de Rommel » furent installés dans les champs des alentours pour éviter l’atterrissage des planeurs américains.

 

Les Allemands creusèrent aussi un tunnel dans la butte du moulin pour y entreposer leurs munitions.

 

Le toit du moulin avait été supprimé pour y installer un nid de mitrailleuse.

Une caisse de munitions avait été enterrée dans le jardin de La Féach.

 

Lucien Ménard, le père de Lucienne Ménard, informé que le débarquement risquait d’avoir lieu près de Saint-Nazaire  envoya le père AME pour la ramener à Sainte-Anne.

 

Les Allemands creusèrent aussi un tunnel dans la butte du moulin pour y entreposer leurs munitions.

 

Le toit du moulin avait été supprimé pour y installer un nid de mitrailleuses.

Une caisse de munitions avait été enterrée également dans le jardin de La Féach.

 

 

2 – Histoire de la cloche de la chapelle Sainte-Anne

 

Au départ en débandade des allemands, Alain Tellier et Louis Barbé cachèrent la cloche dans les « grabots » la soue à cochons de Henri Cornuel. Ils la remirent plus tard au curé. Elle retrouva sa place quelques mois plus tard.

 

Quelques temps avant le débarquement, les Allemands avaient démonté la cloche de la chapelle et la placèrent le long du bâtiment de la machine à vapeur du moulin, accrochée à 2 montants et  3 barreaux. Ils l’utilisaient pour prévenir leurs collègues afin qu’ils se regagnent leur poste dès qu’un avion anglais faisait son apparition.

 

Les Allemands creusèrent aussi un tunnel dans la butte du moulin pour y entreposer leurs munitions.

 

Le toit du moulin avait été supprimé pour y installer un nid de mitrailleuse.

Une caisse de munitions avait été enterrée dans le jardin de La Féach.

 

Lucien Ménard, le père de Lucienne Ménard, informé que le débarquement risquait d’avoir lieu près de Saint-Nazaire  envoya le père AME pour la rapatrier à Sainte-Anne.

 

 

3 L’après débarquement

 

Lors de la débâcle, les agriculteurs furent réquisitionnés, avec chevaux et charrettes pour transporter le matériel des allemands. Le père Auguste Chevallier alla ainsi jusqu’au milieu de la Normandie avec son cheval et sa charrette pleine de munitions. Il revint sur son cheval et sans la charrette. Il y retrourna dans les semaines suivantes pour la récupérer. On raconte qu’un certain Urphéan ainsi réquisitionné ne serait jamais revenu chez lui et on n’a jamais retrouvé sa trace.

 

Le pylône près de la chapelle Sainte-Anne a été construit par une équipe de français  logés au village de Sainte-Anne chez monsieur La Féach. C’est de là que Alain Tellier fit connaissance avec Lucienne Ménard qu’il épousa lorsque la guerre fut terminée.

 

Une belle armoire concervée soigneusement par la suite chez Lucienne Ménard fut réalisée par un menuisier venu se réfugier en Bretagne en emportant avec lui ses outils. Il réalisa ce meuble en échange du gîte et du couvert. Il alla ensuite chez Louis Chauvel au bourg de Cherrueix réaliser une autre armoire.

 

 

Pierre Pétour

 

 

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